Anna L’Hospital est une jeune artiste née en 1995 en Auvergne. Elle vit et travaille entre sa région natale et Paris.
La nature, les paysages et leur évolution sont au cœur de sa création : ses grands-parents passionnées de sylviculture lui ont transmis dès sa plus tendre enfance leur connaissance et le lien profond qu’ils entretiennent avec la nature en la sensibilisant à sa fragilité, à ses changements permanents et à son érosion naturelle ou
accidentelle, ... et parfois à sa disparition.
Son aspiration et son travail se structurent autour de l’empreinte et de la mémoire. Elle utilise différentes techniques artistiques : la photographie, le transfert, le dessin, la vidéo et la sculpture. Ses expositions combinent des installations monumentales et un travail autour de l’image bidimensionnelle.
Fin 2019, Anna L’Hospital fait une résidence sauvage dans un éco-village de l’île d’Ikaria, en Grèce. Elle est frappée par un paysage en rapide transformation et la sensation d’un temps en suspension. Elle réalise à cette occasion ses premières séries de transferts à partir de ce qu’elle capte sur l’île et explore à cette occasion la
forêt la plus ancienne d’Europe avec ses Strawberry Trees qui renouvellent leur peau à la manière d’une mue de serpent, dans les champs d’oliveraies, ou au fil du lit d’une cascade asséchée.
Anna prélève les éléments qui l’entourent et la marquent. Elle met en place un langage très personnel pour arrêter le temps, préserver des moments rares ou éphémères afin de les transmettre. Et interroge, au travers de ses empreintes, ce que l’on laisse derrière soi : « Mes formes prennent souvent l’aspect d’une mue dans le traitement des matières, à l’image d’un serpent qui durant sa croissance renouvelle sa peau en retirant sa précédente. Dans mes œuvres, seule une peau en papier adhésif reste au-delà du travail de moulage et de démoulage, pour exprimer la fragilité de l’instant. La peau est une interface qui appartient aux êtres vivants, alors
que dans mon travail, elle dessine les limites de mes objets. »
C’est ce qui est absent qui retient son attention et qu’elle s’attache à rendre visible par son travail depuis ces dernières années.
Sélection d'expositions
Septembre 2021 - Château d’Asnières
Elle présente, pour sa première exposition personnelle lors des Journées Européennes du Patrimoine, l’empreinte Le lit de la rivière : il s’agit de redonner l’eau aux pierres de la rivière asséchée qui se situe au bas de son village natal. Anna réalise cette installation en utilisant du papier à l’aspect parcheminé et translucide qui nécessite
d’être imbibé d’eau pour prendre une empreinte.
Novembre 2021 – Toulon
Invitée par l’association du Metaxu lors du Festival de dessin contemporain, performance et de musique VRRRAIMENT!, Anna L’Hospital réalise l’empreinte de la «Porte Marseillaise» traditionnelle de la région qui se trouvait dans les rues attenantes à la place du Globe où se déroulait le festival.
Avril 2022 – Chapelle Saint-Jean – La Garde-Freinet
Les Amis de la Chapelle Saint-Jean invitent Anna L’Hospiral en résidence suite aux feux de forêt dans la plaine des Maures qui ont ravagé la faune et la flore. Elle montre les ravages de la forêt brûlée et en garde la trace aux moyens d’une empreinte en papier adhésif et d’un film pour témoigner de son engagement auprès de la nature
et de sa disparition.
Septembre 2022 Château de Jossigny
Invitée par le Centre des Monuments Nationaux, Anna L’Hospital réalise sa seconde exposition personnelle. Elle réalise des empreintes à partir du mobilier abandonné du Château mais aussi à partir d’éléments d’architectures oubliés tels que le Puits de Jossigny.
Mars 2023 – Piscine Georges Hermant
Anna L’Hospital réalise une série de grands dessins sur bâche à partir des scènes quotidiennes qu’elle a pu capter lors de ses séjours à la Piscine, afin de rendre visible la mémoire de l’eau où les corps se croisent tous les jours dans les bassins.
Septembre 2023 – Plage de l’Amélie - Soulac-sur-Mer
Depuis 2021, Anna se rend chaque année sur la plage de l’Amélie à Soulac-sur-Mer dans le Médoc. Elle réalise des photographies de l’érosion du littoral : les arbres de la forêt surplombant les dunes de la plage tombent les uns après les autres. Ils se retrouvent emprisonnés dans l’argile néolithique qui réapparaît avec l’érosion ce qui leur donne l’allure de créatures tentaculaires.
Cette plage abrite également des fouilles archéologiques qui disparaîtront d’ici deux ans à cause d’un projet de ré-ensablement.
Actualités
2023
Anna L’Hospital rejoint la Galerie Houg à l’occasion de l’exposition Not the Last. La même année, elle participe aux foires Drawing Now Art Fair et Art Paris Art Fair.
2024
La Mairie de Grimaud invite les deux artistes Anna L’Hospital et Audrey Chevalier à réaliser une exposition monumentale intitulée Les Disparues au Château de Grimaud dans la Région du Var.
Prix
2021
Nominée au Prix Juvenars lors duquel elle présente son installation Faux Semblants, l’empreinte d’un amphore et d’un cadre recouverts d’un texte écrit par l’artiste pendant la période du confinement.
2020
Nominée au Prix Dauphine pour l’Art Contemporain. A cette occasion Anna L’Hospital présente l’installation La Gloire, un ensemble d’une soixantaine d’empreintes, obtenues à partir trophées, qui révèle dans sa symbolique même la part artificielle et éphémère de leur usage.
2019
Nominée au Prix Art Canister.