La fabrique de mémoire d’Anna L’Hospital
Anna L’hospital va toujours un peu plus loin dans sa démarche : elle explore toutes les dimensions et les facettes de son art. Si le procédé n’est pas exactement le même que celui des peaux, la matière utilisée dans “Acte I - Acte X” (2018) - une bâche en plastique - fait écho à ce type de matériau. Au départ utilisée comme outil et dédiée à la protection, la bâche servira finalement de support d’écriture. L’artiste y inscrit des textes à l’aide d’un gros pinceau noir. Des mots et bribes de phrases écrits par elle-même, qui racontent la création de l’une de ses oeuvres (“Poussée à bout, elle sort de ses gonds”, 2017), étape par étape. Comme une mise en abyme de ses propres oeuvres. C’est sans doute l’autre objectif de l’artiste : être dans la continuité, dans une boucle. Créer. Puis recréer à nouveau.
Fanny Bellocq